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est vray que Monsieur Bail avoit heureusement prévenu dans son livre De triplici examine, une grande partie des objections que les Jansénistes font dans leurs lettres, et il est certain, qu'il avoit si bien estably les veritez contraires à leurs objec- tions, qu'il ne faudroit que traduire son livre en François, pour faire voir au peuple que la Morale des Casuistes recens et des Jésuites, n'est autre que celle des Conciles, des Pères de l'Eglise, et des anciens Docteurs de la faculté de Paris. C'est ce qui me fit souhaiter, que ce judicieux et zélé Docteur fit la responce à ces insolentes lettres, lors qu'elles commen- cèrent à se débiter par toute la France ; et qu'il entreprit la défense du Clergé Séculier, et des autres Casuistes, de mesme que les Pères Jésuites ont pris à tasche de réfuter les calom- nies qu'on leur imposoit dans ces libelles diffamatoires. J'es- perois un grand succez de l'Apologie qu'il eust faitte parceque sa qualité de Docteur de la faculté de Paris... sa charge de Curé qu'il honore par ses belles actions... eussent donné un grand poids à ce qu'il eust escrit et eussent peut-estre empes- ché quelques Ecclésiastiques et Curez des Provinces, d'entrer dans la faction des Jansénistes. Mais la providence de Dieu ne l'ayant pas permis... j'ay creu que je rendrois un service à l'Eglise si je respondois à ces libelles du Port-Royal, veu nommément que ces Messieurs nous reprochent qu'on a laissé sans repartie leurs plus importantes objections, et qu'ils prennent pour des convictions nostre silence sur ces proposi- tions. Or pour le faire avec quelque méthode, je refuteray premièrement les calomnies dont ils noircissent la profession de Casuiste : Je respondray en suitte à ce qu'ils opposent contre les principes généraux de la morale. Enfin je suivray à peu près l'ordre de leurs lettres depuis la quatriesme jus- ques à la quinziesme où ils finissent leurs injures contre cette sorte de Théologie...
(Viennent ensuite 54 Objections /afies aux Casuistes par les Jansénistes, et accompagnées de Réponses.)
p. 7. [Le Secrétaire de Port-Royal] n'a point appréhendé
l'effroyable chastiment de Dieu que méritent les Calomnies
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