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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/327

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SECOND ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS 313

les Jésuites de fausse et de subreptice, quelque authentique qu'elle soit, et quelque vénérable que puisse estre la dignité de ceux de qui elle part. Qui ne void par là qu'ils veulent à quelque prix que ce soit estre hors des ateintes et des corrections des Ministres de l'Eglise, et qu'ils ne les reconnoissent qu'en ce qui leur est advantageux, comme s'ils tenoient la place de Dieu, quand ils leur sont favo- rables, et qu'ils cessassent de la tenir quand ils s'oposent à leurs excès? Voila la hardiesse qui leur est propre. Parce qu'ils se sentent assez puissamment soustenus dans le monde pour estre à couvert des justes chastimens qu'on feroit sentir à tout autre qu'à eux, s'il tomboit en de bien moindres fautes; c'est de là qu'ils prennent la licence de ne recevoir de l'Eglise que ce qu'il leur plaist : car qu'est-ce autre chose de dire comme ils font; nous honorons Nos- seigneurs les Prélats, et tout ce qui vient d'eux, mais pour cette Lettre circulaire envoyée par leur ordre et sous leur nom à tous les Prélats de France contre nos Gasuistes, nous ne l'honorons point, et la rejetions au contraire comme une pièce fausse, sans adveu et sans authorité : Et nous avons de mesme de la vénération pour Messieurs les Curez de Paris, mais pour ce Factum imprimé sous leur nom, qu'ils ont présenté à Messieurs les Vicaires Généraux, nous dé- clarons que c'est un escrit scandaleux, et que ceux qui l'ont fait sont des séditieux, des hérétiques et

  • des schismatiques. Qu'est-ce à dire autre chose de

I. B. des, manque.

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