Aller au contenu

Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/377

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CINQUIÈME ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS 3G3

ont esté envoyez par les Apostres, n'ont dit que ce qu'ils en avoient appris. Et les Apostres qui ont esté envoyez par le S. Esprit, n'ont annoncé au monde que les paroles qu'il leur avoit données : Et le saint Esprit qui a esté envoyé par le Fils a pris ses paroles du Fils, comme il est dit dans l'Evangile, et enfin le Fils qui a esté envoyé du Père, n'a dit que ce qu'il avoit oûy du Père, comme il le dit aussi luy-mesme\ Qu'on nous examine maintenant là dessus; et si on veut convaincre l'Eglise d'estre dans ces meschan- tes maximes, qu'on monstre que les Pères et les Con- ciles les ont tenues, et nous serons obligez de les reconnoistre pour nostres. Aussi c'est ce que les Jésuites ont voulu quelquefois entreprendre; mais c'est aussi ce que nous avons refuté par nostre troi- sième Escrit, où nous les avons convaincus de faus- seté sur tous les passages qu'ils en avoient rapportez. De sorte que si c'est sur cela que les Calvinistes se sont fondez pour accuser l'Eglise d'erreur ; ils sont bienignorans de n'avoir pas sceû que toutes ces cita- tions sont fausses; et s'ils l'ont sceû, ils sont de bien mauvaise foy d'en tirer des conséquences contre l'Eglise, puis qu'ils n'en peuvent conclure autre chose, si non que les Jésuites sont des faussaires, ce qui n'est aucunement en dispute ; mais non pas que l'Eglise soit corrompue, ce qui est toute nostre ques- tion .

��I. Joan. XVI, 1 3-1 4 : Spiritus veritatis — me clarijicabit : quia demeo accipiet, et annuntiabit vobis. — Joan. VIII, 28: ... tune cognoscetis quia ego sum, et a me ipso facio iiihil, sed sicut docuit me Pater, hœc loquor.

�� �