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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/379

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CINQUIÈME ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS 365

tendu nostre voix? N'avons nous pas publié de toutes parts que les Gasuistes et les Jésuites sont dans des maximes impies et abominables? Avons nous rien omis de ce qui estoit en nostre pouvoir pour avertir nos peuples de s'en garder comme d'un venin mor- teP? Et n'avons nous pas déclaré dans nostre factum, Qae les Garez se rendoieiit publiquement les dénon- ciateurs des excez publics de ces Pères, et que ce se- rait dans nos Paroisses quon trouverait les maximes Evangeliques opposées à celles de leur Société.

Peut-on dire après cela que l'Eglise consent à ces erreurs, et ne faut-il pas avoir toute la malice des hérétiques pour l'avancer, sous le seul prétexte qu'un corps qui n'est point de la hiérarchie demeure opi- niastrement dans quelques senlimens particuliers condamnez par ceux qui ont autorité dans le corps de la Hiérarchie. On a donc sujet de rendre grâces à Dieu de ce qu'il a fait naistre en ce temps un si grand nombre de témoignages authentiques de l'aver- sion que l'Eglise a pour ces maximes, et de nous avoir donné par là un moyen si facile de la deflCen- dre de cette calomnie, et de renverser en mesme temps les avantages que les Calvinistes et les Jésui- tes avoient espéré de tirer de leur imposture. Car la pretension des hérétiques est absolument renversée. Ils vouloient justifier leur sortie de l'Eglise par les erreurs des Jésuites et ce sont ces mesmes erreurs qui monstrent avec le plus d'évidence le crime de

I. Cf. Pensées, fr. 889, T. III, p. 822, cité infra p. 877.

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