APPENDICE AUX ÉCRITS DES CURÉS 87
sources, mot pour mot comme ils estoient cottez : ils en firent des Extraits, et rapportèrent le tout à leurs Confrères dans une seconde Assemblée ; en laquelle, pour une plus grande précaution il fut arresté que ceux d’entr’eux qui voudroient estre plus éclaircis sur ces matières, se rendroient avec les Députez en un lieu où estoient les Livres, pour les consulter derechef, et en faire telles conférences qu’ils voudroient. Cet ordre fut gardé, et les cinq ou six jours suivans il se trouva dix ou douze Curez à la fois, qui firent encore la recherche des Passages, qui les collationnerent sur les Auteurs, et en demeurèrent satisfaits, comme tout cela est rapporté dans une Lettre écrite par un Curé de Rouen, et imprimée avec la Requeste qu’ils présentèrent au nom de leur Compagnie, et d’autres procédures qu’ils ont faites dans la poursuite de cette affaire*.
Sur cela les Curez de Rouen résolurent de présenter Requeste en leur nom pour la condamnation de ces maximes impies; et Monseigneur leur Archevesque suivant les Conclusions de son Promoteur gênerai, et de l’advis de son conseil, considérant que cette affaire touchoit toute l’Eglise, et que le Clergé estoit alors assemblé à Paris, renvoya l’affaire à l’Assemblée générale, et mesme députa un de ses Grands Vicaires pour y présenter de sa part cette Requeste, et les Extraits de ses Curez.
Cependant les Curez de Paris, qui veilloient de leur part pour garantir leurs peuples de ces corruptions, furent derechef avertis par M. le Curé de saint Roch Syndic, qu’il estoit temps de donner ordre aux maux qui menaçoient l’Eglise, et de penser à chercher les moyens pour en arrester le progrés. Les Curez de Rouen qui espérèrent beaucoup d’assistance des Curez de Paris, leur écrivirent; et M. le Curé de saint Paul présenta le 7. jour d’Aoust i656. en leur Assemblée or-
��I . Ce qui précède est presque textuellement tiré d’une lettre d’un Curé de Rouen à un Curé de campagne.... qui avait paru vers octobre i656.
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