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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/110

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94 ŒUVRES

damnation ; mesme de s'adresser à Messieurs le Doyen et le Syndic de la Faculté, afin qu'ils le dénonçassent et qu'ils en fissent leur rapport à la Faculté, pour avoir la Censure d'une si mal-heureuse doctrine.

En suitte de cette resolution, les Députez ayant travaillé aux Extraits, allèrent trouver les personnes ausquelles la Com- pagnie leur avoit ordonné de s'adresser. Et le Lundy 4' Fé- vrier i658. les Curez s'estant assemblez, M. de S. Roch ayant fait la lecture de deux Requestes dressées par ordre de la Com- pagnie, et suivant la conclusion du Lundy 7. Janvier, Tune à Messieurs les Vicaires Généraux, et l'autre au Parlement, pour la condamnation du livre intitulé, Apologie pour les Ca- suistes, etc. il fut résolu que ces Requestes seroient signées par les Curez qui estoient presens à l'assemblée, et qu'elle seroit aussi envoyée à ceux qui ne s'y estoient pas trouvez, pour estre signée, parce qu'il s'agissoit d'une affaire qui les touchoit tous également.

Le mesme M. de Saint-Roch représenta encore qu'un Fac- tum estant une chose qui pouvoit beaucoup servir dans la poursuitte de cette affaire, la Compagnie en avoit fait dresser un pour faire voir les causes et les motifs de ses justes procé- dures contre ce pernicieux libelle. Surquoy les huit Députez qui ont esté nommés furent priez de le voir et de le faire imprimer, pour estre distribué partout où il seroit à propos.

Deux jours après cette assemblée le Roy manda les Curez de S. Paul et de S. Roch, qui estant arrivez au Louvre furent conduits dans la chambre de M. le Cardinal* , où estoit le Roy avec son Eminence, M. le Chancelier, M. Servien, M. le Pro- cureur General'^ et M. de Brienne. Le Roy dit aux Curez, qu'il les avoit mandez sur le sujet que M. le Chancelier leurdiroit. M. le Chancelier dit, que le Roy vouloit estre informé de ce qui s'estoit passé dans leur assemblée du Lundy dernier. Les Curez répondirent que sur le rapport fait par les Syndics

I. Le cardinal de Mazarin.

3. Le chancelier était Seguier ; le procureur général, Fouquet.

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