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��II

��FRAGMENT DUNE LETTRE DE PASCAL A LALOUEREi

[i8 Septembre i658.J

Mon très Révérend Père, Je ne puis vous témoigner combien nous avons d'impatience de voir le biais par où vous vous estes pris à trouver les solides de la Gycloide sur l'axe. J'avois eu tort de craindre qu'il y eust erreur à votre calcul. Il n'y en a point. Je l'ay vérifié... Pour revenir à vous, mon R. Père, je ne seray point en repos que vous ne m'ayez fait la grâce de me mander par oii vous estes venu à ces solides de la Gycloide. J'en ay une grande curiosité ^ —

��1. « Apres avoir examiné mes calculs des deux cas, — ditLalouère, — il m'escrivit du i8 du mesme mois de Septembre, me conviant de luy envoyer ma méthode ; mais le R. P. Recteur m'en empêcha. « 

2. « Jusques à ce refus, — ajoute Lalouère, — j'ay esté quelque chose à leur dire. Du depuis je n'ay esté qu'un petit glorieux, qu'un laronneau des inventions d'aultruy, n'en pouvant pas produire de moy-mesme à raison du peu de forces d'esprit. Et M de Roberval a esté celluy que j'ay buttiné. Voilà, mon R. P., ce que j'ai creu que V. R. desiroit de moy. Je la suplie de m'escrire à mon tour sur mes demandes et de se souvenir de moy en ses SS. SS. et oraisons, comme de celluy qui est de V. R. [le] très humble et très obéissant serviteur. Antoine Lalouère.

��2^ série.

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