Aller au contenu

Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/174

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

158 ŒUVRES

lettres du mesme auteur du 21 septembre, par lesquelles il mandoit que son calcul estoit faux ; en quoy il persista par d'autres des mois de Septembre, d'Octobre et de Novembre, sans néanmoins envoyer d'autres calculs, mais déclarant aussi qu'il ne pretendoit point aux Prix » (vide infra p. 242).

Lalouère, d'autre part, expose ainsi les faits (De Cycloide, p. i33): « Qua propter ante initium octobris scripsi ad eumdem D. de Carcavi à me repertam esse solutionem omnium problematum, sed nondùm omnino in schedas traductam, misique calculum casus propositi sed (ut saepius fit in iis quae, antequam exscribantur, in sola mente contemplamur, si multiplicia, longa et implexa inter se sint) vitiosum, ut statim agnovi, monuique per literas Dominum de Carcavi. »

Telles sont les circonstances qui motivent les réflexions de Pascal que l'on va lire. On remarquera que, depuis la correspon- dance du mois de septembre, l'attitude de Pascal à l'égard du Père Jésuite s'est complètement modifiée. Il est à présu- mer que les lettres de Lalouère — qui ne nous sont pas par- venues — étaient elles-mêmes de plus en plus aigres. D'ail- leurs la bonne opinion que Pascal avait d'abord eue de la science de son correspondant devait diminuer de jour en jour : non seulement, le Père Jésuite empêché, dit-il, par son Recteur (vide supra ip . 129, note i), se refuse systématiquement à la communication de sa méthode ; mais ses nouveaux travaux étaient insuffisants, tandis que les premiers se trouvaient éclip- sés dans l'esprit de Pascal par les découvertes de Roberval sur le même sujet.

�� �