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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/180

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164 ŒUVRES

et ayant sujet de demander des preuves plus authen- tiques que des écrits de 'main privée pour croire qu'il en est venu d'autres dans le tems, soit devant, soit après soi. Aussi M. de Carcavi, ni moi, ne vou- lant pas qu'on nous en crût sur notre parole, nous avons averti de prendre des actes publics. Et enfin, en me contentant ou d'une démonstration abrégée ou au moins du calcul d'un seul cas pour donner date, en attendant qu'on envoyât la démonstration entière avec plus de loisir, j'ai soulagé les Géomè- tres autant qu'il étoit possible de le faire, puisqu'on ne pouvoit pas leur moins demander, et que néan- moins ce que j'ai demandé est à peu prés suffisant, ce calcul étant si difficile et dépendant tellement du fonds de la question, qu'on peut juger que qui l'aura trouvé a tout résolu en soi-même, et ne manque plus que de loisir pour l'écrire et l'achever. En quoi je croi avoir gardé un assez juste tempéra- ment : car, d'une part, il n'etoit pas juste d'exiger une démonstration entière et écrite au long, et de faire dépendre la primauté du loisir qu'il faut pour cela; et de l'autre côté, il eût été bien plus injuste de ne pas exiger des preuves certaines qui marquas- sent qu'on a résolu les questions, et d'accorder le premier rang à ceux qui n'auroient donné aucune marque de les avoir résolues ; de sorte que j'ai satis- fait à tout, en demandant le véritable calcul de ce cas.

Et c'est pourquoi je ne puis assez admirer la

I. Exemplaire de Glermont-Ferrand : de [ma] main privée.

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