SUITE DE L'HISTOIRE DE LA ROULETTE 293
ces traités, afin précisément de ne pas réduire au silence ceux de ses concurrents que le manque de temps avait évincés du concours. Lalouère ne pouvait donc que difficilement justifier le silence où il s'obstinait. Pour l'en faire sortir, il fallut que Pascal lui envoyât les quatre premières pages ^ de la Lettre de Dettonville à Carcavi qu'il était en train de faire im- primer.
« Monendus es nunc, — raconte Lalouère (^De Cycloide, p. 127) — Lector bénigne, veredarium tune post octidui iter non detulisse nisi quatuor primas pagellas libri Dettonvil- liani, qui Parisiis cudebatur ; ad nos enim transmisses statim sunt atque è praelo prodierunt, ut in nobis expectatio reli-
quarum mox cudendarum concitaretur Accepimus qui-
dem perlubentes illud initium octo post diebus, nempe nono ejusdem mensis, eodemque die calculum in eo expressum contulimus cum nostro illo quem jam ante quintum Novem- bris diem anni superioris i658. per nos ipsi castigaveramus, reperimusque, non sine gaudio, mirificam utriusque concor- diam, sicuti illam confestim evulgavimus. »
Lalouère s'enhardit alors, et se décida à publier un échan- tillon de ses découvertes. Dans un placard^ intitulé Propositio trigesima sexta, excerpia ex quarto libro de Cycloide Antokii Lalouère, nondum quidem edito, viris iamen docirina et fide insignibus ante aliquot menses communicato, il donna le calcul du centre de gravité du demi-solide engendré par la roulette tournant autour de la moitié de sa base : « calculus centri gra- vitatis semisolidi circa dimidium baseos geniti reducitur ad terminos Dettonvillanos quos Veredarius publicus hac ipsa hebdomada v. eidus. Jan. ineuntis anni 1669, primum detulit in hanc urbem ^ » ; il ajoutait les déclarations suivantes
��1 . Nous verrons (infra T. IX, p. 176), que Pascal envoya ces mêmes premières pages à Huygens.
2. Ce placard est daté du 9 janvier lôôg. La Bibliothèque Nationale en possède un exemplaire (Imprimés, Réserve, V, 8l\g).
3. Loc. cit., p. 3.
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