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visés d'opinion sur cette question, que beaucoup d'entre eux, et le Père Claude de Lingendes surtout, blâmaient vivement le Père Annat, considéré comme l'auteur responsable d'un livre aussi maladroit. Mais tous s'accordaient pour tâcher d'arrêter les poursuites. Le Père de Lingendes chercha, mais en vain, à faire accepter par la Faculté de Théologie une dé- claration des Jésuites sur ï Apologie; ce même jésuite, ou, selon d'autres, le Père Nouet, fit paraître à la fin de juin un écrit dont voici quelques extraits :
Le sentiment des Jésuites sur le Livre de V Apologie pour les Casuistes. s. 1. n. d. 8 p. in-4o.
La nouvelle persécution qui s'eleve contre les Jésuites à l'occasion d'une Apologie qui est sans nom, et les artifices dont leurs ennemis se servent pour décrier leur Morale, les obligent à faire voir au Public l'innocence de leur Compagnie, et à exposer aux yeux de tout le monde son vray portrait, de peur qu'on ne la méconnoisse sous ce visage monstrueux que la Calomnie luy fait porter... [p. 4^ sq.]. Bien loin de leur en vouloir du mal, elle les remercie de luy avoir donné sujet en la calomniant, de communiquer aux gens de bien ses vérita- bles sentimens sur les questions de la Morale, qui font au- jourd'huy tant de bruit dans le monde; afin qu'on la juge désormais non pas par ce qu'on en dit, mais par ce qu'elle fait : non par les desordres qu'on luy attribue, mais par les règles qu'elle garde dans la direction spirituelle des con- sciences.
L On l'accuse de favoriser le dérèglement des mœurs, par des opinions trop molles et condescendantes, d'estre d'intelli- gence avec tous ces lasches Casuistes qui corrompent la disci- pline de l'Eglise par des maximes pernicieuses... Comme cette accusation n'a point d'autre source que l'Envie, d'autre fon- dement que le Mensonge... c'est un outrage dont tout le des- honneur retombe sur ceux qui le font, et ne peut faire aucune playe à la réputation de celle qui l'endure. Elle ne le souffre qu'après le fils de Dieu, que les Pharisiens poussez par un
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