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��INTRODUCTION

Les curés de Nevers avaient remis leur requête le 5 juillet i658. Ils la soutinrent dans un factum « très considérable » au dire d'Hermant. Cet écrit fait allusion à la censure de la Faculté de Théologie (i 6 juillet), à la requête des curés de Beauvais (lo juillet), mais non pas à celle des curés de Sens (2 août), au cinquième écrit des curés de Paris, mais non pas au sixième : il semble donc qu'il doive être daté de la fin de juillet t658.

Bien qu'aucun document du xvii^ siècle, ni du xviii*, ne l'attribue à Pascal, Bossut l'a inséré dans son édition. Les qua- lités du style, les idées développées qui rappellent singulière- ment celles du cinquième écrit, ce fait surtout que le début reproduit presque textuellement une longue note des Pensées, autorisent à croire que Pascal en est 1 auteur. D'autre part, Fouillou dans son Catalogue, mais sans signaler l'origine de son renseignement, et Glémencet, dans la liste qu'il a dressée des écrits de Pascal, attribuent à l'auteur des Provinciales la censure de l'évêque de Nevers, datée du 8 novembre. Comme la censure et le factum ont été imprimés en même temps, une confusion entre les deux pièces se comprendrait aisé- ment. Cette censure, d'ailleurs, est fort remarquable ; et, quoique l'attribution à Pascal nous en paraisse moins auto- risée, nous la reproduisons à la suite du factum.

Au même moment, fut composé le factum des curés d'Amiens, remis à l'évêque le 27 juillet i658; Bossut l'a pu- blié aussi, sans que nous puissions voir quelles raisons l'ont poussé à le faire. M. Lanson (art. cit. supra T. VII, p. 277) a rapproché de ce nouvel écrit une note de Pascal (cf. Pen- sées fr. 940, T. III, p. 376) qui s'y rapporte selon toute vrai-

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