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��APPENDICE

Les requêtes des curés, et les censures des évêques, se mul- tiplièrent jusqu'en octobre 1609; l'Apologie fut encore exa- minée et censurée dans les Assemblées provinciales qui pré- parèrent l'Assemblée du Clergé de 1660. La tradition attribue un certain nombre des écrits composés à cette occasion à Arnauld, à Nicole, à Barcos et à quelques autres amis de Port-Royal. Bossut, dans son édition de Pascal, publie les requêtes des curés d'Evreux et de ceux de Lisieux, sans que l'on aperçoive pour quels motifs. Il publie aussi la censure de l'archevêque de Rouen ; les catalogues de Fouillou (qui n'invoque pas ici le témoignage de Perier), et de Clémencet attribuent cet écrit à Pascal. Cette attribution semble étrange ; la tardive censure de Harlay est timide et remplie de distinc- tions ; elle cherche à ménager ceux qu'elle condamne ; elle va même jusqu'à proclamer que, par certains côtés et malgré leurs erreurs, les ouvrages des casuistes dénoncés en i656 « pouvoient estre utiles à l'Église et à l'instruction des fidèles » et que leurs auteurs « estoient catholiques, remplis de suffi- sance et de pieté ». Pascal n'aurait jamais fait une telle con- cession. L'erreur des deux catalogues pourrait laisser supposer que le projet de mandement écrit par Pascal était destiné à l'archevêque de Rouen, qui, au début de cette affaire, s'était montré très hostile aux nouveaux casuistes. — Cette longue polémique contre VApologie n'est que la suite du combat livré par Pascal contre la casuistique nouvelle ; aussi don- nons-nous dans cet appendice la liste de toutes les pièces officielles qui furent composées alors.

Les curés de Paris firent paraître encore trois écrits contre VApologie: Le septième, daté du 8 février i65g, fait l'histo- rique de la querelle. Nous en publions ci-dessous de longs 2^ série. V 6

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