Page:Œuvres de Blaise Pascal, X.djvu/291

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est, comme l’indique une note manuscrite, écrit par le marquis de Crenan.

Ce 26. février [1662].

Nous avons creu que vous seriez bien ayse de sçavoir l’essay que nous avons fait de la force des chevaux de louage. Nous en avons loué deus, deus jours de suitte, qui ont parti à six heures du matin et ont fait leurs huit routes gaillardement, quatre le matin et finissant devant unze heures n’allant qu’au pas et ayant mesme rencontré des ambaras, l’après dinée ils commençoient à deus heures et demie et finissoient à six. C’estoit un mesme carosse de louage et les mesmes chevaux qui ont travaillé tous les deus jours et n’estoient point harassés, de là vous jugerés du reste ; nous avons fait marché à huit tours à cent escus par mois pour une route laquelle seroit desja establie sans la raison principale… [ici une rature]. Nous espérons y remédier dans peu de jours. Nous sommes persécutés de tout le monde pour l’establir où un chacun dit qu’il ira, et nostre affaire est maintenant creûe aussi bonne qu’elle passoit au commencement pour ridicule. Nous la tenons tous maintenant indubitable. Mandés nous je vous supplie des nouvelles de vostre santé et nous croyez absolument à vous[1].



  1. Au bas de cette lettre se trouvent trois signatures par initiales : R. — C.V. — et aussi peut-être, d’une écriture toute tremblée : B. P.