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��LETTRE DE LA SOEUR JACQUELINE DE SAINTE- EUPHEMIE PASCAL A M. PASCAL SON FRERE

Gloire à Jésus au Très Saint Sacrement.

Ce 16. Novembre 1660 1 .

Bonjour et bon an 2 , montres cher Frère ; vous ne doutez pas que je ne vous Paye souhaité de bon cœur dés le commencement, quoy que je n'aye peu vous le dire qu'à la fin. Je m'asseure que vous vous estonnez d'estre prévenu; mais il estoit raisonnable que le vœu

��1. Pascal était à Paris le 19 février 16605 le 23 juin, il se trou- vait à Bien-Assis depuis un mois ou deux, et il y était encore le 10 août; le 19 octobre, il était à Paris (Cf. la lettre d'Arnauld à Perier, supra p. 16, n. 1). Un manuscrit de la bibliothèque de Troyes date cette lettre du 26 novembre i653 (Cf. Ch.-H. Boudhors, Pascal et Mère, Revue de l'Histoire littéraire de la France, janvier-mars 19 13, p. k 1) ; mais cette indication d'une copie des manuscrits Guerrier n'a pas d'autorité. — Les neveux de Pascal étaient élèves de Wallon de Beaupuis aux Petites Ecoles du Ghesnay ; après la dispersion de mars 1660, Pascal prit chez lui l'aîné, Etienne, et lui fit faire sa philosophie au collège d'Harcourt. Wallon de Beaupuis, vers 1661, continua à diriger leur instruction à Paris, où Perier était venu de- meurer à la fin de 1660 (Cf. la vie de Wallon de Beaupuis dans les Vies intéressantes, 1761, T. V, p. i3o). — Pascal avait déjà eu en i658 à s'occuper de son neveu, Louis, très ignorant malgré ses sept ans et sachant à peine son Pater : « Ma chère mère, écrit Marguerite Perier, le mena à Paris en i658, à mon oncle, à qui elle dit qu'elle ne pouvoit rien luy apprendre. Mon oncle se chargea de son éducation, et cet enfant devint en peu de temps fort sérieux » (Cf. Faugère, Lettres, Opuscules et Mémoires, p. 438).

2. Formule courante que l'on retrouve au début d'une lettre de Gui Patin à Spon du 6 janvier i654.

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