Aller au contenu

Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/365

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

127] 27

i Miscellan. Langage. — Ceux qui font les antithèses en forçant les mots font comme ceux qui font de fausses fenêtres pour la symétrie : leur règle n’est pas de parler juste, mais de faire des figures justes 2.

125] 28

Symétrie, en ce qu’on voit d’une vue, fondée sur


cela que toutes les lignes qu’on y remarque se trouvent dans une juste proportion. » (P. 22.) Cf. Discours de l’Éloquence et de l’En tretien, p. 65. Si Pascal se sert des mêmes mots, c’est pour une pensée toute différente. Le tableau n’est plus un ensemble, par opposi tion au portrait détaché ; le tableau désigne la scène arrangée en vue de l’effet extérieur, l’œuvre artificielle et d’imagination, par opposition au portrait qui essaie d’exprimer la nature interne du modèle : on dirait qu’on a de part et d’autre le souvenir d’une même conversation, mais qui a germé différemment dans l’esprit des interlocuteurs. — Pascal retrouve ainsi ce que disait Montaigne : « De vray, toute cette belle peinture s’efface par le lustre d’une vérité simple et naïve. » (I, 25.)

27

Cf. B., 336 ; G., 288 ; P. R., XXXI, 3o ; Bos., I, x, 23 ; Faug.,I, 2ZI9 Hav., VII, 32 ; Mol., II, i35 ; Mich., 3 2 6.

1. En tête quelques mots rayés : [Ainsi… toujours vains.]

2. Pascal se souvient ici du Père Noël et de l’antithèse qui formait le titre de son écrit contre lui : Le Plein du Vide. Dans la lettre de M. Pascal le père au P. Noël, cette antithèse est longuement exa minée et elle est condamnée de par les règles propres à l’antithèse. Dans la lettre qu’il adresse à M. le Pailleur, Pascal lui-même parle <c de ces antithèses opposées avec tant de justesse qu’il est aisé de voir qu’il s’est bien plus étudié à rendre ses termes contraires les uns aux autres, que conformes à la raison et à la vérité ».

28

Cf. B., 34a ; C, 2 9 5 ; Faug., I, 260 ; Hat., XXV, 76 ; Mol., II, i3G ; Mich., ’620.