Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/398

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milieu que si nous changeons un côté de la ba lance, nous changeons aussi l’autre : Je fesons, zôa trêkei*. Cela me fait croire qu’il y a des ressorts dans notre tête, qui sont tellement disposés que qui touche l’un touche aussi le contraire.]

23] 71

Trop et trop peu de vin 2 : ne lui en donnez pas, il ne peut trouver la vérité ; donnez -lui en trop, de même.

347] 7*

H. Disproportion* de l’homme. — * [Voila où nous


1. Pensée barrée, conservée parce qu’elle était au verso d’au tres fragments ; il reste encore un p après ne : le sens est que la Nature ne peut s’arrêter aux extrêmes. — De cette loi d’oscillation qui semble révéler comme un jeu de contrepoids dans notre mécanisme intellectuel, Pascal donne ce curieux exemple : En français, suivant un usage qui s’est conservé dans plus d’un patois, le sujet singulier je est accompagné du verbe au pluriel, tandis qu’en grec, comme l’indique l’exemple classique : les animaux court, avec le sujet au plu riel neutre on met le verbe au singulier.

71 Cf. B., 9 ; G., a3 ; Faug., III, 70 ; Hav., I, 1 ter ; Mol., I, 42 ; Mich., 5i.

2. [Donnez-lui de.]

72

Cf. B., 91 ; C, 117 ; P. R., XXII ; XXXI, a3 ; Bos., I, iv, 1 ; T, n, 2’,, 36 ; Faug., II, 63 ; Hav., I, 1 ; Mol., I, a5 ; Mich., 600.

3. Pascal avait d’abord écrit Incapacité, au sens propre du mot ; il a écrit Disproportion (une capacité finie est disproportionnée à la double infinité de la nature), ce qui accuse encore mieux l’intention de ce magnifique développement « sur les deux infinis », le plus long et le plus acbevé des fragments de l’Apologie. La genèse en est facile à expliquer, par les emprunts laits ù Montaigne et à la préface de