Page:Œuvres de Blaise Pascal, XIII.djvu/457

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SECTION VII. 441 Il s’est donné à communier comme mortel en la Cène, comme ressuscité aux disciples d’Emmaüs, comme monté au ciel à toute l’Église. ] 555 Ne te compare point aux autres, mais à moi 1 . Si tu ne m’y trouves pas, dans ceux où tu te compares, tu te compares à un abominable. Si tu m’y trouves, compare-t’y. Mais qu’y compareras-tu ? sera-ce toi, ou moi dans toi ? Si c’est toi, c’est un abominable 2 . Si c’est moi, tu compares moi à moi 3 . Or je suis Dieu en tout. Je te parle et te conseille souvent, parce que ton conducteur ne te peut parler ; car je ne veux pas que tu manques de conducteur. Et peut-être je le fais à ses prières, et ainsi il te conduit sans que tu le voies. Tu ne me chercherais pas si tu ne me possédais. Ne t’inquiète donc pas.

Cf. Faug., I, 233 ; Hav., XXV, 209, 7 et XXV, 209, 6 ; Mol., II, 33 ; Mich., 277. . [Us ne sont pas.] . N’y a t-il pas un souvenir d’un passage de saint Augustin [in. Ps. 121] que cite Jansénius {de Naiura lapsa, IV, 11) : « Qui sibi placet stulto homini placet quia stultus est ipse qui sibi placet. Solus securus placet qui Deo placet » ? . « Propter Deura enim amat amicum qui Dei amorem amat in amico. » (Saint Augustin, contra Faustum ; XX, 78, cpud Jansénius, ibid., II, xvi.)