Page:Œuvres de C. Tillier - I.djvu/219

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XI

Comment mon oncle aida son marchand de drap à le saisir.

Cependant Benjamin revint à Clamecy un peu inquiet de son audace ; mais, le lendemain, le coureur du château lui remit de la part de son maître, avec une somme d’argent assez considérable, un billet ainsi conçu :

« M. le marquis de Cambyse prie M. Benjamin Rathery d’oublier ce qui s’est passé entre eux, et de recevoir, pour prix de l’opération qu’il a si habilement exécutée, la faible somme qu’il lui envoie. »

— Oh ! dit mon oncle, après la lecture de cette lettre, ce bon seigneur voudrait acheter ma discrétion ; il a même l’honnêteté de la payer d’avance ; c’est dommage qu’il n’agisse pas ainsi avec tous ses fournisseurs. Si je lui avais extrait tout simplement, tout