Page:Œuvres de C. Tillier - I.djvu/64

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à l’esprit narquois, à la raison caustique, à la verve moqueuse, qui a vu naître enfin Claude Tillier, Paul-Louis Courrier, et le premier de tous les pamphlétaires, de tous les écrivains satiriques, sardoniques, sarcastiques, le père de Montaigne, de Molière, de Voltaire et des autres, le comique par excellence, le grand maître d’ironie, le railleur épique, le prince des philosophes et des poètes modernes, le joyeux Homère de la vieille France, François Rabelais !

Si la terre influe sur l’homme, la race y entre aussi pour quelque chose, et Claude Tillier est fils d’ouvrier. Il est né de souche rude et noueuse, comme il l’a dit lui-même, fait de ce bois dur dont est fait ce qui est fort.

Enfin, l’éducation a aussi sa part dans l’ensemble. L’enfant de la révolution, élève de l’empire, prend donc de bonne heure des habitudes d’indépendance et de courage qui le font homme de guerre avec la plume comme il eût été avec l’épée. Sa vie d’homme de lettres est un combat comme celle des soldats de la grande armée, et il meurt aussi, lui, sans se rendre.

Esprit sain, libre et résolu, le voilà bien avec les trois qualités essentielles, fondamentales qui le distinguent.

Dans toutes les questions, vous le verrez du côté de la vérité, de la liberté et de la justice. Soit qu’il