me faut-il pour me mettre au courant ? une bonne maladie épidémique. Dieu est bon, ma chère sœur, et ne laissera point dans l’embarras celui qui raccommode son plus bel ouvrage.
— Oui, disait mon grand-père, et qui le met si bien hors de service qu’il faut le porter en terre.
— Eh bien ! répondait mon oncle, c’est là l’utilité des médecins ; sans eux, le monde serait trop peuplé. À quoi servirait-il que Dieu se donnât la peine de nous envoyer des maladies, s’il se trouvait des hommes qui pussent les guérir ?
— À ce compte, tu es un malhonnête homme ; tu voles leur argent à ceux qui t’appellent.
— Non, je ne le leur vole pas, parce que je les rassure, que je leur donne l’espoir, et que je trouve toujours moyen de les faire rire. Cela vaut bien quelque chose.
Ma grand’mère, voyant que la conversation avait changé d’objet, prenait le parti de s’endormir.