Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/187

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Et moi, chétif rapetasseur
De cette épître familière,
Conclûmes tous en cour plénière
Que je pouvois, sans nulle peur
De passer pour un encenseur,
Vous dire, dans la foi première
Et comme on parle au confesseur,
Que votre lettre est de manière
À pouvoir, malgré tout censeur,
Parcourir notre France entière,
Depuis la picarde frontière
Et des conquêtes la dernière

Jusqu’aux monts du peuple danseur3.

Plus au long je pourrois m’étendre
Sur la chère que nous faisons
Dans cette reine des maisons,
Bien moins à vendre qu’à dépendre ;
Mais par mille bonnes raisons,
Que vous pouvez fort bien entendre,
Prudemment nous nous en taisons.
Puis, je suis contraint de me rendre
À la fièvre, qui me va prendre
Et m’envoyer à mes tisons.


3. Le peuple danseur, c’est-à-dire les Basques. (S.-Marc.)