Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/256

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le seul exposé de l’une des parties, de lui donner pleinement raison ; nous ne manquerions pas du moins (ce qui doit être permis, même aux éditeurs de Bachaumont) d’insister sur tout ce qu’on trouve dans ces quelques pages de verve, de finesse, d’excellente plaisanterie, et, en vérité, aussi de bon style, réunion de choses qui nous disposeroient un peu à y reconnaître la main d’une femme spirituelle, excitée encore par la lutte, plutôt que celle d’un homme de métier. Quoi qu’il en soit, l’on comprendra aisément que, toute autre considération à part, l’absence des propres dires de Bachaumont nous interdise d’être plus explicites touchant la discussion elle-même. Nous nous bornerons donc à remarquer ici, en revenant à notre point de départ, que le factum contient cette phrase textuelle : Il la maria au sieur marquis de Lambert ; et que, si Bachaumont décida ainsi de ce qu’il y eut de plus important dans l’existence de sa belle-fille, il dut bien, à plus forte raison, dans les temps de bon accord qui précédèrent et qui suivirent le mariage de madame de Lambert, car elle continua, pendant plusieurs années, d’habiter, ainsi que son mari, la maison de son beau-père ; il dut bien, dis-je, prendre plaisir à diriger lui-même ses études littéraires. Ce fait en quelque sorte de nouveau confirmé, il ne nous restera qu’à déplorer une fois de plus ces tristes divisions qu’amènent trop habituellement les affaires d’intérêt entre des parents ou des alliés qui souvent ne sont ni moins honorables les uns