Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/82

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Sa sœur une beauté divine,

Et Pélisson un Adonis.

Elles en nommèrent encore une très grande quantité, dont il ne nous souvient plus. Après avoir bien parlé des beaux esprits, il fut question de juger de leurs ouvrages. Dans l’Alaric21 et dans le Moïse22, on ne loua que le jugement et la conduite, et dans la Pucelle rien du tout. Dans Sarrasin, on n’estima que la lettre de M. de Ménage, et la préface de M. Pélisson fut traitée de ridicule. Voiture même passa pour un homme grossier. Quant aux romans, Cassandre23 fut estimé pour la délicatesse de la conversation, Cyrus et Clélie24 pour la magnificence de l’expression et la grandeur des événements. Mille autres choses se débitèrent encore plus surprenantes que tout cela. Puis insensiblement la conversation tomba sur d’Assouci25, parcequ’il


21. Poème héroïque de Scudéri.
22. Poème héroïque de Saint-Amand.
23. Roman de la Calprenède.
24. Deux romans de Mlle de Scudéri.
25. Charles Coypeau d’Assoucy, auteur de mauvaises poésies burlesques, qui, à ce titre, fut surnommé dans le temps le singe de Scarron, et dont cependant les curieux recherchent encore les deux volumes d’aventures.

L’éditeur Saint-Marc, après Bayle, entre dans de longs développements touchant le tort très réel qu’eut Chapelle d’exagérer jusqu’à la fiction, pour en amuser ses lecteurs, les circonstances du passage de d’As-