Page:Œuvres de Chaulieu (Pissot 1777) - Tome 1.djvu/123

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LETTRE DE M. LE CHEVALIER DE BOUILLON,
à l’Abbé de Chaulieu, étant à Fontenay, en 1711.

Malgré votre peu d’attention pour moi, je ne puis m’empêcher, mon cher Abbé, de vous assurer que vous n’avez point d’ami qui regrette si fort votre absence, & qui soit plus sensible à votre retour. Quand on a eu le plaisir de vivre avec vous, toutes les autres compagnies paroissent fort insipides ; je ne trouve presque partout où je vais, que de languissantes conversations & de froides plaisanteries, bien éloignées de ce sel que répandoit la Grèce, qui vous rend la terreur des sots. Je fus voir hier, à quatre heures après midi, M. le Marquis de la Fare, en son nom de guerre M. de la Cochoniere, croyant