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Page:Œuvres de Chaulieu (Pissot 1777) - Tome 1.djvu/55

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De cet Abbé que je fusse avoué,
        Au hasard d’être peu loué,
        Grâces à la vaste ignorance
        Dont notre bon siecle est doué.

Sans pourtant faire un souhait aussi bizarre que celui d’avoir la Goutte, & que l’excellence de l’Ouvrage m’a inspiré, pourroit-on, Madame, en faire un autre, sans vous offenser ? Ne seroit-ce point dans vos yeux qu’il a puisé cette maniere vive de penser ? Et n’enflamment-ils point également le cœur & l’esprit ? Ah ! si c’est là la source de tous ses beaux Vers, avec l’envie d’être bon Poëte, que vous me connoissez, jugez, Madame, de ce que j’ai à souhaiter.

Faire un souhait est chose très-commune,
Par qui vous voit, aussitôt il est fait ;
Le voir rempli seroit grande fortune,
Mais je sais bien que votre choix est fait.

Si le papier me le permettoit, je vous explique-rois peut-être mon souhait plus au long ; car qui pourroit s’en tenir, Madame