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Je trouve ici tous les plaisirs
D’une condition commune ;
Avec l’état de ma fortune
Je mets de niveau mes desirs.
Ah ! quelle riante peinture
Chaque jour se montre à mes yeux,
Des trésors dont la main des Dieux
Se plaît d’enrichir la Nature !
Quel plaisir de voir les troupeaux.
Quand le midi brûle l’herbette,
Rangés autour de la houlette,
Chercher[1] le frais sous ces ormeaux !
Puis sur le soir à nos musettes
Ouir répondre les côteaux,
Et retentir tous nos Hameaux
De hautbois et de chansonnettes !
Mais, hélas ! ces paisibles jours
Coulent avec trop de vîtesse ;
Mon Indolence et ma Paresse
N’en peuvent[2] suspendre le cours.
Déjà la Vieillesse s’avance ;
Et je verrai dans peu la Mort