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Page:Œuvres de Chaulieu (Pissot 1777) - Tome 1.djvu/72

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Me recevroit en Hermotime[1],
      Si, comme lui, je pouvois au dehors
      Développer mon ame de mon corps,
      Et l’envoyer errante & vagabonde
      Se promener par tous les coins du monde.
            Vous l’auriez vue, en vérité,
            Apparoître à la Charité,
En parure d’esprit, en aimable fantôme,
Pour égayer les sens du malade Vendôme,
            Et lui rendre dans les besoins
            Mille devoirs & mille soins.
Mais l’ame[2] dans le corps est trop embarrassée,
Et ne peut par son hôte être ainsi délaissée,
            À moins que le fatal ciseau,

  1. Magicien, à qui les Habitans de Clazomene rendirent des honneurs divins.
  2. Ces Vers corrigés par Chaulieu, étoient ainsi dans l’original.

    Mais l’ame dans le corps est trop embarrassée
                 Chez le Baron de l’Arsée ;
    Et n’en sauroit sortir que le fatal ciseau
    Sans retour, &c.