Page:Œuvres de Chaulieu (Pissot 1777) - Tome 1.djvu/84

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Enfoncer le fragile esquif
Que Chapelle et d’age et d’if
Avoit lesté pour son voyage.
Mais par un vent superlatif
Sa métaphore a fait naufrage ;
Je l’ai laissé, sauvant à nage
Sur le rocher du Château d’If,
Sa Muse et tout son équipage :
Moi, d’un style plus libertin,
Et d’une verve moins prisée,
Par la Paresse autorisée,
Sans m’en réveiller plus matin,
Je vais griffonner ma pensée ;
Car ce n’est pour moi chose aisée
De mettre ainsi dans la prison
D’une rime tant épuisée,
Le peu que tu sais de raison
Que la Nature m’a laissée.
Si tu connoissois chaque jour