Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome IV.djvu/440

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les esprits animaux, lesquels, dilatant le cerveau, le rendent propre à recevoir les impressions des objets extérieurs, et aussi celles de l’âme, c’est-à dire à être l’organe ou le siège du sens commun, de l'imagination et de la mémoire ; puis ce même air ou ces mêmes esprits coulent du cerveau par les nerfs dans tous les muscles, au moyen de quoi ils disposent ces nerfs à servir d’organes aux sens extérieurs, et, enflant diversement les muscles, donnent le mouvement à tous les membres.

Voilà sommairement toutes les choses que j’ai ici à décrire, afin que, connoissant distinctement ce qu’il y a en chacune de nos actions qui ne dépend que du corps, et ce qu’il y a qui dépend de l’âme, nous puissions mieux nous servir tant de lui que d’elle, et guérir ou prévenir leurs maladies.

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