Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome IV.djvu/494

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦

CINQUIÈME PARTIE.

DE LA FORMATION DES PARTIES SOLIDES.

60. Que le nombril est la dernière partie qui se forme de la semence.

Ces veines et ces artères des mamelles, et les épigastriques, semblent être les dernières qui se forment des parties intérieures de la semence, avant que les extérieures, et ensuite le sang de la matrice vienne par le nombril vers le cœur : car l’agitation des esprits est cause que les parties de la semence qui sont aux lieux par où ils passent vont plus tôt que les autres vers le cœur ; et pourcequ’ils passent du cerveau par l’épine du dos vers plusieurs côtés en même temps, ils viennent enfin à se rencontrer en un même endroit, qui est celui où se fait le nombril. Mais, avant que je m’arrête à le décrire, j’expliquerai ici comment le cœur, le cerveau, les chairs des muscles, et la plupart des peaux ou membranes, achèvent de se former, à cause que cela ne dépend point de la nourriture que l’animal qui se forme reçoit de la matrice.

61. Quelle est la matière des parties solides.

Lorsque les artères et les veines commencent à se former, elles n’ont encore aucunes peaux, et ne sont auTre chose que de petits ruisseaux de sang qui s’étendent par-ci par-là dans la semence. Mais pour