Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome IV.djvu/503

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vement de la diastole a, dès le commencement, été causé par la chaleur ou par l’action du feu, laquelle, suivant ce que j’ai expliqué en mes Principes, n’a pu consister en autre chose qu’en ce que la matière du premier élément, chassant celle du second des environs de quelques parties de la semence, leur a communiqué son agitation ; au moyen de quoi ces parties de la semence, en se dilatant, ont pressé les autres qui ont commencé à former le cœur ; et en même temps aussi quelques unes sont entrées avec force dans les pores qui étoient entre ces autres qui formoient le cœur, au moyen de quoi elles ont changé quelque peu leur situation, et commencé le mouvement de la diastole, qui a été suivi de la systole, lorsque cette situation s’est restituée, et que ces parties de la semence, qui avoient l’agitation du feu, sont ressorties des pores qui étoient entre ces autres, c’est-à -dire sont ressorties des pores de la chair du cœur, et sont retournées dans ses concavités ; où rencontrant d’autres particules de la semence, et ensuite du sang qui y descendoit, elles se sont mêlées parmi ce sang, et ont chassé le second élément d’autour de plusieurs de ses particules ; v au moyen de quoi leur communiquant leur agitation, tout ce sang s’est dilaté, et en se dilatant il a envoyé derechef quelques unes de ses particules, environnées de la seule matière du premier élé-