Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome IV.djvu/509

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uns aux autres ont formé la peau dont il est fait. Puis ce qui a rendu cette peau assez dure, c’est que d’un côté plusieurs des parties du sang qui se dilatoit dans le cœur ont pénétré tout au travers de sa chair, et se sont assemblées entre lui et le péricarde, sans pouvoir passer plus outre, à cause que de l’autre côté il est sorti aussi plusieurs vapeurs du sang contenu dans les poumons, à mesure qu’ils ont commencé à croître, lesquelles se sont assemblées entre le même péricarde et les côtes ; et ainsi ces vapeurs, le pressant de part et d’autre, ont rendu ses fibres assez dures, et sont cause qu’il y a toujours quelque espace entre lui et le cœur qui n’est rempli que de ces vapeurs, une partie desquelles y est condensée en forme d’eau, et l’autre y demeure en forme d’air.

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