Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome VI.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
23
lettres.

le sien par-dessous, et je le donnerai aussi facilement de cette sorte que s’il étoit de côté, par une façon que j’ai pensé se pouvoir exécuter[1] ; et faire que la roue et le verre tourneront diversement et également à la fois par le mouvement du pied, sans qu’il soit besoin d’aucune roue dentelée ni de pignon, qui font un mouvement tremblant, à cause des dents de la roue qui s’engrènent dans celle du pignon. Or il est nécessaire que le verre soit ainsi posé, afin que les matières qu’on met entre deux pour l’user, et que l’on arrose d’eau ou d’huile, ne soient pas sitôt emportées par le mouvement de la roue, et se conservent plus longuement dans le creux du verre que s’il étoit posé de côté contre la roue q.

De plus, je préparerais les verres par quelque autre voie commune, pour leur donner à peu près la ligne qu’ils doivent avoir, sans me servir de la roue ni du tour que pour leur donner la dernière et exacte figure ; car je trouve assez d’affaires à bien tailler les lames nm, qui se peuvent déjeter ou courber à la trempe ; outre que je crois être très nécessaire de faire que le plan Pno soit bien droit sur le tranchant, autrement il arriverait des fautes dans la ligne.

Il me souvient aussi que vous ne m’avez jamais dit qu’il fût nécessaire de faire de grands conca-

  1. Figure 5.