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lettres.

monter et faire voir que je saurai mieux faire que dire.

Il me reste encore un doute que je ne saurois laisser en arrière, touchant la manière requise pour trouver la ligne nécessaire par les triangles et mon cadran, qui est de savoir si deux triangles de verre d’un même diaphane étant différents et faisant par conséquent différentes réfractions sur la ligne divisée qui arrête le rayon audit cadran, on traçoit deux modèles conformes aux différentes lignes des réfractions ; savoir, dis-je, si l’effet des deux verres peut être semblable, comme pour brûler en un point déterminé, suivant vos règles.

Vous m’avez enseigné que les triangles peuvent être construits de tel angle que l’on veut à discrétion ; je ne saurois en faire l’épreuve, car les triangles que j’ai à présent sont tous semblables ; je vous supplie de me résoudre ce point. Je sais bien aussi que vous m’avez dit que tous les petits verres concaves peuvent servir à tout grand verre convexe. J’ai perdu un morceau de papier sur lequel vous m’aviez tracé la façon de décrire la ligne requise avec le compas ordinaire, en cherchant plusieurs points par où elle doit passer.

M. Mydorge propose un moyen qu’il a de tracer la ligne nécessaire pour brûler, à un point qu’il déterminera, à tout verre donné, sans rien perdre de son diamètre ni de son épaisseur au mi-