Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/107

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EXAMEN DE L ŒUVRE 9I

nant vers les femmes. C'est M"* de Bruyères à qui il donne de prêcher l'évangile aux filles un peu folles (cxxxiv); suit la ballade [des femmes de Paris] (v. 151 5-1542). — Des parisiennes à l'église (cxxxv), Villon passe aux nonnains de Montmartre (cxxxvi) ; aux chambrières (cxxxvii) ; aux pauvres filles (cxxxviii) qui maudissent leur « souf- frette» (cxxxix) ; ce qui l'amène à parler d'abord de la Grosse Margot (cxl) à qui il destine la célèbre ballade connue sous son nom (v. 1591- 1627) ; ensuite des dignes émules de cette dernière (cxLi). — Le souve- nir de Catherine de Vauselles, bien qu'il ne la cite pas, le hante tou- jours, et il semble bien l'associer aux filles qu'il vient de nommer, car il parle immédiatement après de Noël Joly, le traître confident de ses amours (cxlii). — Maisons publiques, prison de Meun ; hôtel-Dieu, hôpitaux, toutes idées connexes auxquelles il donne un souvenir (cxLiii). — Incidemment un legs macabre à son barbier, sans doute parce qu'il habite tout proche de ce même hôtel-Dieu (cxLiv). — Rien aux Enfants trouvés, mais ses consolations vont aux Enfants perdus (cXLv), à qui il dédie une ballade de circonstance (v. 1668-1691), et une seconde ballade [de belle doctrine] (v. 1692-17 19), qu'il vient encore commenter dans le huitain suivant (cxlvi). — Ces pensées le conduisent au cimetière des Innocents qui lui inspire des considérations si profon- dément belles sur la Mort (cxlvii-clii). — Villon quitteces idéesgraves et tristes pour léguer à Jaquet Cardon une bergeronnette (CLiii); un ron- deau de ton et d'allure sérieux où il s'étonne de la persistance que met la Fortune à le persécuter (v. 1 784-1 795). — Le huitain suivant évoque ce monde de femmes faciles auxquelles se trouve incidemment mêlé maître Lomer(cLiv). — Ces plaisanteries ne le détournent pas de faire réflexion sur lui-même et de songer à ces amants « enfermes » parmi lesquels il se range, en les priant de dire pour lui un psautier (clv). — Villon de passer à maître Jacques James, ce type du fiancé à perpétuité de femmes de la catégorie de celles qu'il vient de décrire au huitain CLiv (cLVi). — L'apparition du sénéchal serait assez inattendue, à moins que l'expression « ferrer oes et canettes » n'ait un sens équi- voque en corrélation avec la donnée du huitain précédent (clvii). — Cette évocation du prisonnier qu'était ledit sénéchal (Pierre de Brézé, selon toute vraisemblance), justifie le don fait au chevalier du Guet qui avait pour fonction d'arrêter les malfaiteurs Cclviii). — L'équivoque à laquelle se prête le légataire Chapelain, sergent de la douzaine, conti- nue l'idée des policiers dont il est fait mention à la strophe précédente (cLix). — A partir de ce dernier huitain la suite du Testament se con- tinue sans digression jusqu'à la fin : c'est d'abord, Jean de Calais, notaire du Châtelet, chargé de la vérification des actes de dernière volonté

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