EXAMEN DE L ŒUVRE lOJ
Ces trois exceptions semblent assurées : encore pourrait- on, pour la première, supprimer -// : on aurait alors -vie disyllabe; de même supprimer Mais dans la troisième, on aurait Mârîê, trisyllabe. Le vers Mais par saincte Marie la belle est toutefois à conserver, car on en a de nombreux exemples assurés. Dans le poème en vers octosyllabiques de la Légende de sainte Lucie (xiv= s.), on trouve ce vers cité par P.Meyer : De seinte LiicTe vous dirray (Hist. litt. de la France, t. XXXIII (1906), p. 361).
Mots terminés en ies. — Ils suivent la règle des mêmes mots au singulier : vecïês T 6^6; signorïês T 1758, vies T 1753, etc.
Mots terminés en oie. — Ue atone final compte pour une syllabe : envoie T i ^ ^8 ; fuiôfe, faisôie T 472, etc. De même, lorsqu'il est suivi d'une s : scûFs T 1692 ; brôiêsT 1713, etc. Semblablement pour les mots en aie, aies : -aie L 3 5 ; brâyfs T 1454, dans le Lais : brais, monosyllabe (ms. B) ; et pour ceux qui sont terminés en due, oues; en.UE, ues : toute- fois l'amuïssement complet de \'e atone final s'observe dans \'a.d]ecii( menue au féminin :
A menue gent menue monnoxe T 1651.
Dans les mots terminés en ue, ues; en uie, nies, Ve atone final compte pour une syllabe : sfiè T 317; tûè T 181 3 ; nfiës T 698; plTïyê Div. xiv 21; trûyls T 1818. Le mot -eaue, chez Villon, ne compte jamais que pour une syllabe : T 14; 1494; 1597; D 112. Déjà monosyllabe au xiii^ s., eaue est fréquemment disyllabe au xv^ s., comme dans ces vers de Charles d'Orléans :
En tirant d'Orléans a Blois,
L'autre jour par ëâûê venoye
L'éâûë de Fonune si quoye
��(Édit. Guichard, p. 164). Cf. Tobler, Le vers français ancien et moderne (1885), p. 46.
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