112 FRANÇOIS VILLON
lement citerne et referme mais saluâmes et ânes. Dans l'assi- milation m à n après voyelle, peu importent et le timbre de la voyelle et la quantité des consonnes antérieures... » {Recherches sur le vers français an XF" siècle, p. 63). Des exemples de cette permutation entre m et n se rencontrent dans toute la littérature du moyen âge :
Couche toi a la feme La plus bêle du règne.
Die altfra?îxpstsche « Histoire de foseph » (édit. Steuer,
Erlangen, 1903, in-8°, p. 141, v. 63, 64; deuxième tiers
du XII* s.);
Ou assemblé fut le barne Devant le roi chai pâme.
Le Roman de Renart, publié par Ernst Martin (Strasbourg et Paris, 1881-1887, 3 vol.), 1. 1, branche X, p. 373, vers 1126-27, etc.). Même en dehors de la rime, on rencontre des mots qui ont indifféremment la finale ine et ifne, comme -léonine et -leonime (P. Meyer, Hist. lift, de la France, t. XXXIV(i9i4), p. 390).
Masles : CHARLES (T 65 ; 67). — Villon prononçait malles, Challes comme nous l'apprend Bovelles ' qui constate que les Parisiens ont le défaut de changer en // les con- sonnes ri se trouvant dans le corps d'un mot; et il cite comme exemples Charles, varlet, parler qu'on prononçait Challes, vallet, palier.
Marle : MESLE (T 1266; 1268). — Marie se pronon- çait Mêle, et Vs de mesle était atone et purement graphique.
Enfle : temple. — (T 1027; 1029). — Cette rime
I. CaroJi Bovilli samarohrini Liber de differentia viâgarium linguarum et galîici sennotiis varietate (Paris 1533, in-40), cap. xxxv, p. 32 (cité par Thurot, De la prononciation française depuis le commencement du XVh s., t. II, p. 289).
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