Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/145

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lège du même auteur). Cette hypothèse ne résiste pas à l’examen (cf. mon volume Villon et Rabelais, p. 87, n. 1, et l’observation de Longnon, 1re édit, , p. xcv).

Il est à remarquer qu’aucun manuscrit ne donne isolément le Lais ou le Testament, mais qu’ils font toujours partie de recueils composites. Ce qui ne veut pas dire qu’à l’exemple des auteurs, ses contemporains, Villon n’ait pas fait exécuter des copies à part de ses deux poèmes (comme il avait fait pour le Roman du Pet au Deable), pour les offrir à des personnages dont il attendait sans doute quelques faveurs en retour. Au huitain clvii du Testament il nous apprend qu’il envoie au sénéchal (Pierre de Brézé, selon toute vraisemblance) ce dernier ouvrage, qu’il qualifie de « sornettes ». Mais peut-être n’y a-t-il là qu’une simple plaisanterie.

Bibliographie des Imprimés. — Les éditions de Villon du xve et du xvie s. sont très rares et ne se rencontrent guère que dans les grands dépôts publics et dans quelques collections particulières. La Bibliothèque nationale en possède un certain nombre parmi les plus précieuses ; je les ai naturellement toutes vues ainsi que celles des autres bibliothèques publiques de Paris. J’ai marqué d’un astérisque celles que j’ai pu consulter ; quant aux autres, je ne les cite que sur la foi de Brunet (5me édit.), d’Émile Picot, de Longnon et de quelques autres. Je n’ai pas tenu compte de la compilation bibliographique de Lacroix, laquelle manque de toute autorité, ni de celle de Moland qui n’est d’ailleurs donnée, comme il le reconnaît lui-même, que d’après le Manuel du Libraire de Brunet.

Les éditions vraiment intéressantes de Villon sont celles du xve siècle, les autres ne élisant que les reproduire avec l’adjonction inévitable de fautes en plus. Il en est ainsi jusqu’à l’édition de Marot en 1533, et qui sert de