Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/166

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der à la mieux comprendre[1]. Devant l’extension souvent considérable du commentaire et des notes, on ne pouvait songer, à l’exemple de quelques éditeurs (Prompsault, Lacroix, Moland, Bijvanck, Wurzbach) et selon le désir de certains critiques[2], à les faire figurer au bas du texte, en évitant ainsi l’ennui de se reporter continuellement à la fin de l’ouvrage. Ce désagrément est en grande partie atténué ici, en ce que le commentaire et les notes se trouvent placés aux volumes suivants. Cette disposition a même un avantage marqué ; car s’il est une catégorie de lecteurs qui ne veulent pas d’intermédiaire entre eux et l’auteur qu’ils lisent, il en est d’autres, au contraire, qui tiennent à être renseignés le plus exactement possible sur le texte qu’ils ont sous les yeux, surtout quand il présente les difficultés de celui de Villon[3], et qui savent gré à l’éditeur des renseignements de toute nature qu’il a réunis à leur intention. Avec la méthode ici adoptée, chacun y

  1. Taine a très bien résumé, en quelques lignes, les devoirs du commentateur : « Son office, dit-il, est de rassembler les documents qui peuvent éclairer le lecteur, de rapprocher du texte les faits contemporains, de montrer par des citations les causes des idées et des sentiments de l’auteur, de replacer le livre parmi les circonstances qui l’ont produit : ces renseignements donnés, il se retire ; le lecteur arrive, profite de ces recherches et juge comme il lui convient. » Nouveaux essais de critique et d’histoire (Paris, 1865), p. 44.
  2. A. Lefranc, Revue des Cours et Conférences (5 janvier 1911, n° 8), p. 344. — Le même critique souhaite une édition de Villon « avec un commentaire perpétuel que nous espérons ». Ibid., p. 343. — Par contre, Gaston Paris, rendant compte de l’édition de Villon préparée par La Monnoye et publiée par Pierre Jannet, écrit : « Nous regardons comme un vrai perfectionnement la suppression des notes au bas des pages qui encombrent les éditions de Prompsault et de Jacob. » Revue critique d’histoire et de littérature (1867), p. 251.
  3. Dans le compte rendu auquel il vient d’être fait allusion sur l’édition préparée par La Monnoye, Gaston Paris remarquait très justement :