Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/203

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LE TESTAMENT

XXXIV Laissons le mousticrou il est; Parlons de chose plus plaisante Geste matière a tous ne plaist, Ennuyeuse est et desplaisantc. Povreté, chagrine et dolente, Tousjours despiteuse et rebelle, Dit quelque parolle cuisante ; S'elle n'ose, si le pense elle.

��187

��268

��272

��XXXV Povre je suis de ma jeunesse, De povre et de petite extrace. Mon père n'ot oncq grant richesse.

Ne son ayeul, nommé Orace. 276

Povreté tous nous suit et trace.

Sur les tombeaulx de mes ancestres

Les âmes desquelz Dieu embrasse !

On n'y voit couronnes ne ceptres. 280

XXXVI De povreté me guementant, Souventesfois me dit le cuer :

« Homme, ne te doulouse tant

Et ne demaine tel douleur, 284

Se tu n'as tant qu'eust Jaques Cuer :

Mieulx vault vivre soubz gros bureau

Povre, qu'avoir esté seigneur

Et pourrir soubz riche tombeau! » 288

��xxxiv. — 272. si la pence JF (pense F).

XXXV. — 273. Pour ce je C. — 274. pauvre et petite F. — 275. n'eust CF. — 276. Orrace C ; Erace /. — 278. de noz F.

XXXVI. — 281. En ma povreté .4; grementant C; garmentant F; guermentant 7. — 282. Souvent me dit le povre cueur A. — 285. dou- lose .-^ ; douleures C. — 285. Si A; tant que AF. — 286. bureaux /. — 288. Et pourr}' soubz riches tombeaux /.

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