196 FRANÇOIS VILLON
Mais que luy eusse abandonné
Ce que reffusent truandailles. 468
« A maint homme l'ay reffusé,
Qui n'estoit a moy grant sagesse,
Pour l'amour d'ung garçon rusé.
Auquel j'en feiz grande largesse. 472
A qui que je feisse finesse,
Par m'ame, je l'amoye bien !
Or ne me faisoit que rudesse,
Et ne m'amoit que pour le mien. 476
« Sy ne me sceust tant detrayner,
Fouler aux piez, que ne l'aymasse;
Et m'eust il fait les rains trayner.
S'il m'eust dit que je le baisasse, 480
Que tous mes maulx je n'oubliasse !
Le glouton, de mal entechié,
M'embrassoit... J'en suis bien plus grasse!
Que m'en reste il? Honte et pechié. 484
« Or est il mort, passé trente ans.
Et je remains vielle, chenue.
Quant je pense, lasse ! au bon temps.
Quelle fus, quelle devenue; 488
467. eusses C.
(m.) — 470. Qui n'estoit pas a moy sagesse yi. — 472. A qui j'en faisoie A. — 475. j'en faisse A ; El a qui que feisse I. — 473 et 475 intervertis dans I. — 474. Par manière A ; Et par m'ame J. — 476. Il ne m'aymoit FI.
(iv.) — 477. Il ne me F; Or ne me FI. — 478. Foller A. — 480. Si me dit^ ; S'il me /; besasse A. — 482. gloton A ; entache A ; entaichié C — 484. rest ilJC.
(v.) — 485. Or est mort C; Or il est F; passé xx ans A. — 486. chanue AF. — 487. las AFI. — 488. Quelle suis quelle C; quelle suis
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