Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/231

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Femme je suis povrette et ancienne,

Qui riens ne sçay ; oncques lettre ne lus.

Au moustier voy, dont suis paroissienne,

Paradis paint ou sont harpes et lus,

Rt ung enfer ou dampnez sont boullus : 897

L’ung me fait paour, l’autre joye et liesse.

La joye avoir me fay, haulte Déesse,

A qui pécheurs doivent tous recourir,

Comblez de foy, sans fainte ne paresse.

En ceste foy je vueil vivre et mourir. 902

Vous portastes. Vierge, digne princesse,

lesus régnant qui n’a ne fin ne cesse.

Le Tout Puissant, prenant nostre foiblesse, 905

Laissa les cieulx et nous vint secourir,

Offrit a mort sa très chiere jeunesse;

Nostre Seigneur tel est, tel le confesse.

En ceste foy je vueil vivre et mourir. 909

Lxxx Item, m’amour, ma chiere rose.

Ne luy laisse ne cuer ne foye :
Elle ameroit mieulx autre chose,
Combien qu’elle ait assez monnoye. 913

Quoy ? une grant bource de soye,
Plaine d’escuz, parfonde et large :

m. — 893. très povre F; vieille et /. — 894. leuz C. — 895. mos- ter J; monstier /; parrochienne /. — 896. leuz C. — 897. Puis voy enfer ou sont dampnez boilluz A; Et enfer F; Et ung niaiiqiient dans I. — 898. me fist /; ne sçay autre liesse /. — 901. Comblé /; faintise FI; parresse C; de proesse /.

[Envot], — 903. Vierge pucelle, doulce Vierge /. — 905. floibesse F. — 907. Offrir^-/; tresclcre C ; tresfiere/. — 908. est tel je le J.

LXXX. — 910. Quant a m’amour ma chère F; chère A. — 912. ayme-