276 FRANÇOIS VILLON
De riens n'ay soing, si mectz toute ma paine
D'acquérir biens et n'y suis prétendent ;
Qui mieuk me dit, c'est cil qui plus m'ataine,
Et qui plus vray, lors plus me va bourdent ;
Mon amy est^ qui me fait entendent 25
D'ung cigne blanc que c'est un corbeau noir ;
Et qui me nuyst, croy qui ni'ayde a povoir ;
Bourde, verte, au jour d'uy m'est tout un ;
Je retiens tout, rien ne sçay concepvoir.
Bien recueully, débouté de chascun. 30
Prince clément ! or vous plaise sçavoir
Que j'entens moult et n'ay sens ne sçavoir :
Parcial suis, a toutes loys commun.
Que sais je plus ? Quoy ? Les gages ravoir,
Bien recueully, débouté de chascun. 35
��VIII. — REQUESTE A MONSEIGNEUR DE BOURBON
Le mien seigneur et prince redoubté.
Fleuron de lys, royalle geniture,
François Villon, que Travail a dompté
A coups orbes, par force de bature.
Vous supplie, par ceste humble escripture, 5
Que lui faciez quelque gracieux prest.
De s'obliger en toutes cours est prest ;
vers V. — 21. m'atayne V. — 27. a pourvoir F. — 28. ung V.
[Envoi.] — 31 . savoir O.
VIII. — Sources IPR et Rohaii. — La requeste auE ledit Villon BAILLA A Monseigneur de Bourbon, titre donné par IR, et abrégé ci.
I. — 3. qui travail a doubté IPR. — 4. orbs IR. — 5. suplie en ceste IR. — 7. Manque dans IR. — 10. perdriez seulement P .
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