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Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/113

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COMMENTAIRE ET NOTES lOI

une boulle » avec le sens de « il est grossier ». (A la suite du Dict, hist. de la langue franc, de Sainte-Palaye , t. X.)

V. 95-96. — M^ ouvrit plus que tous les cotnmens D'Averroys sur Aristote.

Averroès (forme latine de l'arabe Ibn-Rochd) traduisit et commenta en entier les œuvres d'Aristote. C'est sur les traductions latines du texte arabe que l'Europe occidentale connut tout d'abord Aristote et ses doctrines. Averroès composa trois sortes de commentaires sur Aris- tote : le Grand, le Moyen et les Paraphrases ou Analyses.

Averrois, che il gran commento feo

comme dit Dante (/«/". IV, 143), qui, dans ce même chant, appelle excellemment Aristote il maestro di color che saiino (131). Cf. Renan, Averroès et Viwerroïsvie, Paris, 1861, in-8°, 2^ édition.

XIII. — Faisant un retour sur son passé, alors qu'il menait une vie errante sans trop savoir où diriger ses pas, Villon se rappelle que Dieu qui réconforta les pèlerins d'Emmaus, lui montra une bonne ville, et lui rendit l'espérance ; car si vil que soit le pécheur, continue Villon (en appliquant cette remarque à lui-même) Dieu ne hait que la persévérance dans le péché.

V. 98. — En cheminant sans croix ne pile...

Sans croix ne pile, locution courante.

Ne nous laissez ne croix ne pille.

S'ensuyt la Complaincte du povre commun et des povres laboureurs de France (an. 1437), *^^^^ ^^ Chronique de Monstrelet (Vérard, in-fol. s. d.), fol. 296 r° et, dans l'édit. de la Soc. de l'Hist, de France, t. VI, p. 176, V. 60.

V. 99-100. — Dieu, qui les pèlerins d'Esmaus Conforta, ce dit l'Evangile...

« Biaux Sire Dieux... qui David confortas par ta grâce en ses tribu- lacions. » Fr. 2459, P'^'^res (ms. du xv* s.), fol. 69 v». — Cf. tout le dernier chapitre de l'Évangile selon saint Luc (XXIV).

V. loi. — Me monstraune bonne ville.

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