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11^ FRANÇOIS VILLON

exemples, Godefroy, Dict., etc. — Villon excellait dans l'emploi du mot propre. II y a certes là le résultat d'un instinct très sûr qui carac- térise d'ordinaire tous les écrivains de race, mais aussi celui d'une cul- ture générale beaucoup plus étendue qu'on n'est porté à le supposer chez lui, bien qu'Use défende d'être particulièrement un lettré {Test. 36).

V. 143-144. — Se cotnme toy me peusse armer, Comme toy empereur je f eusse.

Ces vers rappellent le Félix praedç facet de Lucain, parlant d'Alexandre (Phars.X, 21).

[XIXJ.-v.i45;i47-

Mais que veulx tu? De ma fortune... Qui si faulcevtent me fortune...

La répétition du mot fortune à la rime, était alors parfaitement admise sinon recherchée :

Lors maudi Amours et Fortune Qui si mortelment me fortune,

écrit Guillaume de Machaut dans le Livre du Voir dit (édit. P. Paris), p. 332, V. 8221-22.

Pour ce que j'ay le cueur cassé Quant me souvient du temps passé Et de la dolente fortune Qui trop durement me infortune...

Mystère du jeune enfant que sa mère donna au diable, dans Babelon, la Bibliothèque de Fernand Colomb (Paris, 191 3, in-8°), Appendice, y> . 287, V. 1^6-159. — Christine de Pisan rapporte dans le Chemin delong estude que Charles V fît translater de nombreux ouvrages de latin en français

Affin de ses hoirs esmouvoir A vertu, qui pas n'entendroient Le latin, si se entendroient. Fr. 1 188, fol. 81, etc.

V. 149-150. Excuse^ moy aucunement

Et sachiei qu'en grant povreté. . .

C'est ainsi, semble-t-il, qu'on doit lire ces vers malgré le Mais que veulx tu ? du vers 143, ce dernier étant ainsi donné par tous les mss. (ACFI) dont les leçons suivent :

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