Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/184

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

172 FRANÇOIS VILLON

à l'esprit lorsqu'il composait sa ballade. — Cf. Paris et ses historiens aux XIV^ et XV^ s., p. 395 et suiv.).

Villon aurait dû régulièrement écrire: le mauffé 388; eschauffé 389; servant 390; bouffé 391 ; Constantinoble 393 ; emperiere... doré 394; rois 395; le grant Dieu aouré 397; Grenoble 401 ; Dole 403 ; leur 405 ; ont il 407 ; Prince ... destiné 409 ; tuit autre ... vivant 410 ; s'il... courcié... atayné 411. Enfin il aurait dû employer Vi simple au lieu de Vy à l'article défini qui en est à tort pourvu.

XLII. — Puisque, poursuit Villon, papes, rois, fils de rois sont morts, je ne mourrais pas moi, qui suis gueux comme un mercerot de Rennes ? Si fait, s'il plaît à Dieu !... et le jouisseur de réapparaître, car il ajoute aussitôt « mais qu'avant de mou- rir j'aie du moins pris du bon temps ; après quoi, une mort honnête n'est pas pour me déplaire ! »

V. 414. — Et conceus en ventres de roynes.

« Devant qu'il fust ou ventre de sa mère conceu. » Epistres et evau- gilles, fr. 907, fol. 51b. Cf. la note au vers 979 du Testament.

V. 416. — En autruy mains passent leurs règnes

« Leurs royaumes passent aux mains d'un autre. »

Mais en dangier travail et vit Qui en aultrui main l'entretient.

(Il s'agit de l'honneur.) Alain Chartier, fr. 2230, toi. 130.

V. 417-18. — Moy, povre mercerot de Renés, Mourray je pas ?

Cette question fait songer aux vers d'Hélinant sur la Mort :

Mors qui en tous lieus as les rentes, Et de tous merciers as les ventes...

fr. 2199, fol. 130 vo, V. 25-26 (ms. du xiiie s.). — Cf. la Notice biogra- phique, p. 33.

v. 419. — Mais que faye fait mes estrenes.

Le mot estrenes est intentionnellement amené ici par le mot mercerot du vers 417, mais il est pris, non dans le sens « commercial «du mar- chand qui étrenne, comme d'aucuns l'ont cru, mais avec la significa-

�� �