Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/227

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COMMENTAIRE ET NOTES 21 5

habitait, du temps de Villon, tout proche de Saint-Benoît, et que l'hô- tel où elle résidait tenait à l'hôtel de la Rose (on voit la corrélation qui a pu s'établir dans l'esprit de Villon). On lit, en effet, dans un relevé des rentes appartenant à l'aumône de Sainte-Geneviève, entre 1440 et 1450, la mention suivante : « L'ostel, comme il se comporte et éxtant de toutes pars qui dernièrement fut a feue Jehanne la Rabigoise, tenant audit hostel dessus dit et a l'ostel de la Rose, d'autre part, qui fut maistre Guillaume de Neauville et fut a Perrin François, et par avant a Gilles de Vaucelles, assis devant ledit puis : pour ledit terme, xviiid. » Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 1683, fol. 55, répétition du fol. 7 v". «... assis devant le puis de la Boucherie... tenant a une ruelle qui va a Navarre. » lînd., fol. 25 vo ; de même fol. 7 v». — Titre du recueil : Cl' sont les renies appartenaiis a Voffice de raiivwsiie de Sainte Geneviève ou ■mont de Paris (fol. 4).

Comme l'a remarqué Longnon « les entretiens si fréquents de Villon avec Catherine dénotent certainement la proximité de leurs demeures respectives » {Etude hiogr., p. 42). Mais il y avait une autre famille du nom de Du Vaucel, qui appartenait également au quartier Saint- Benoît-le-Bientourné. Pierre du Vaucel, chanoine de Saint-Benoît de Î456 jusqu'à sa mort survenue en 1474 (lat. 9945, fol. 165 vo) occupait une maison près du Collège de Sorbonne, et qu'il tenait à louage de ce dernier (lat. 5464 A, fol. 64 vo-65) ; sans doute la même qui « fut a feu lehan du Vaucel », comme dit un acte de 1445 (Longnon, Étude, p. 42, n. i). La différence d'orthographe entre Vauselles et du Vaucel ne doit pas faire difficulté, car on sait quelle large latitude existait au xv^ siècle dans la graphie d'un même nom. Dans le registre autographe des prieurs de Sorbonne de 1450 à 1482, le nom de Pierre du Vaucel est souvent écrit différemment, et pourtant par des personnes vivant dans son intimité : P. de Voscello, lat. 5494 A, fol. 67 vo ; de VosseUo fol. 68 vo; de Vassello, fol. 70 v°,etc. Dans Gaguin, il est appelle Petrus Vausellensis (t. I, p. 258 et n. i); dans les registres capitulaires de Notre-Dame, il est parlé, à la date du 27 juillet 1472, d'un « Jaques du Vaussel, chanoine de l'église Saint Benoîst le bien tourné >• (Arch. uat. X'» 1485, fol. 272), etc.

V. 662. — Noël le tiers est qui fut la.

C'est cette leçon donnée par IR qui a été suivie ici, le sens étant « Noël est le tiers (mon confident) qui fut là ». La phrase s'arrête. Le vers suivant Mitaines a ces nopces telles est une sorte d'aparté ; c'est la

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