226 FRANÇOIS VILLON
Et si renoy le bon temps, les bons jours, Et tous les diex qu'onques eurent amye. Ne plus ne veïl aourer Venus
La Louange des Dames, fr. 22546, fol. 63b; et après lui, Alain Char- tier :
Si prens congié et d'amours et de joye Pour vivre seul a tant que mourir doye... Les compaignons laisse que je hantoye ; Adieu chançons que voulentiers chantoye, Et les beaulx dictz ou je me delictoye...
La Complainte maistre Alain Chartier, fr. 1642, fol. 202 v" ; de même, et plus particulièrement :
Je n'ay plus que faire d'Amours ; Désormais ne m'en plaist la sorte : Aux autres du tout m'en rapporte, Car quant a moy, j'ay fait mon tour La merci Dieu !
Faii, dictés et ballades (édit. P. le Cornu s. d.), sig. L 2 iiii a. — Mar- tial d'Auvergne a écrit deux vers qui rappellent d'assez près ceux de Vil- lon :
Quant aux biens d'Amours, je y renonce, Preigne en chacun qui en vouldra !
L'Amant rendu cordelier..., fr. 1661, fol. 200; et, antérieurement, Michault Taillevent avait exprimé la même idée :
Plus d'Amours ne de ses delis Ne veul ; ma leesse est finee.
Romania, t. XVIII (1889), p. 447. — Mais, comme l'a déjà remar- qué G. Paris (François Villon, p. 146-147), il ne faut voir dans ce hui- tain LX qu'une « bravade » ; car, dans l'épitaphe qu'il se compose plus loin, il prie les amants de dire un « verset » pour celui
QuArnours occist de son raillon
(y. 1885) ; et, dans la ballade finale, il jure qu'« en amours mourut martir » (v. 2001).
V. 725. — Et s' aucun m'interroge ou tente...
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