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252 FRANÇOIS VILLON

Michel, Le Théâtre français au moyen âge (Paris, 1839, in-8o), p. 137- i38;Poquet, Les Miracles de la Sainte Vierge de Gautier de Coinc\- (Paris, 1857, in-4o)- Le Miracle de Théophile ne comprend pas moins de 2092 vers octosyllabes, col . 29-74. L'histoire de Théophile se trouve sculptée deux fois à Notre-Dame de Paris « l'une au portail du nord, l'autre contre le mur du nord au rond-point; elle est peinte dans la cathédrale de Laon sur une verrière du chevet en dix-huit sujets inscrits dans un médaillon ; on la voit encore dans Saint-Pierre de Troyes, sur un vitrail du chœur, et dans l'église Saint-Julien du Mans, également sur un vitrail du chœur. La verrière de Laon donne sur l'histoire de Théophile des détails de plus que ne contiennent les textes.» F. Michel, Le Théâtre français au moyen âge, p. 136-138. Quant à Marie l'Égyp- tienne dont Rustebeuf a écrit la vie en 1296 vers, une rue de Paris, la rue de la Jussienne, rappelle le culte dont cette sainte était honorée dans la capitale. (Cf. Jaillot, Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris (1782), quartier Saint-Eustache, p. 32-35 ; Lebeuf (édit. Cocheris), t. I, p. 257.) On voit encore aujourd'hui, sous le por- tail de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois une naïve statue du xiiie s. (?) de la sainte qui est représentée dans un costume et une attitude qui trahissent crûment le genre de ses occupations avant sa conversion. Un vitrail de la même église, placé dans la chapelle de sainte Marie l'Égyp- tienne, représentait cette dernière, écrit Sauvai, sous les dehors d'une belle fille qui « se troussoit » devant le nautonnier, avec cette légende au-dessous : « Comment la sainte offrit son corps au nautonnier pour son passage. » Bibl. nat. fds Baluze 213, fol. 23. — Sur Marie l'Égyp- tienne, cf. la Bihliothecahagiographica des Bollandisies (Bruxelles, 1898, iii-8°), t. II, p. 801, no 5415 et suiv. ; et pour Théophile, même tome, p. 1177, no 812 1 et suiv. — Cf. en outre, sur ce dernier. Marins Sepet, Un drame religieux au moyen âge, Le Miracle de Théophile (Paris, 1894, in-80), et le substantiel compte rendu de ce livre dans la Romania. t. XXIII (1894), p. 601 et suiv., qui constitue comme une étude à part des sources du poème.

v. 888-889. — Combien qu'il eust au deablefait promesse. Préserve^ moy de faire jamais ce.

L'enclitique ce rimant avec promesse compte dans la mesure du vers qui a une syllabe de moins que le vers avec lequel il rime et où la finale se ne compte pas. Cette règle est absolue, et lorsqu'il y est dérogé, la faute en est imputable au copiste ou à l'impéritie isolée d'un versificateur.

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